Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mois du sacré-coeur - Page 2

  • Juin : mois du Sacré-Coeur - 7ème jour

    Septième jour : L’océan

    Dans ce divin Cœur était comme une mer d’une douceur très suave, où je trouvais une foi indicible, et le souverain bien. Je ne pouvais voir le fond de cette mer, en sorte qu’elle était comme un abîme. Plus j’y entrais et plus j’en apercevais la profondeur ; plus je goûtais de ses eaux et plus ma soif devenait insatiable. Après avoir joui quelque temps de cette vision et de ce goût béatifiques, j’ai entendu une voix qui disait : Je suis l’amour fidèle qui établit l’âme dans la vérité ; après quoi, elle n’a plus que du dégoût pour le monde, ce qui la fait mépriser des mondains. Mais elle aime ce mépris ; elle aime la solitude ; elle aime les tribulations et les douleurs. Et quand ces sentiments lui sont devenus habituels, je la fais monter plus haut ; je l’introduis dans le ciel empyrée, où elle contemple mes plaies, dont la splendeur la fait brûler d’amour. Lorsqu’elle est bien enflammée, je la transforme et alors elle entre dans mon Cœur ; elle y trouve un abîme de charité et de douceur incomparables ; elle s’y plonge et y demeure submergée. La lumière répandue de ces plaies sacrées sur les justes de la terre, bien que sortant de la même source, n’arrive pas à tous par le même canal ; les uns la reçoivent des pieds de Jésus, les autres de ses mains, d’autres enfin de son Cœur adorable. Les âmes qui reçoivent les rayons sortis des pieds de Jésus sont celles qui l’aiment d’un amour ordinaire ; les ferventes sont éclairées des rayons de ses mains ; celles que le Sacré Cœur inonde d’un torrent de lumière sont celles qui, par la grâce, se sont élevées jusqu’au pur amour.
    Sainte Françoise Romaine (1384-1440)

    Exemple : (Première Promesse) Je leur donnerai toutes les grâces nécessaires dans leur état
    Eustelle, surnommée à juste titre l’Ange de l’Eucharistie, morte à Saint-Pallais de Saintes en 1840, fut une de ces âmes qui ne vivent que pour consoler Jésus Jésus-Christ délaissé au Saint Tabernacle. Elle exprime dans ses lettres des sentiments dignes des Séraphins : « Ô Sainte Eucharistie ! s’écrie-t-elle. Ô Sainte Eucharistie ! Que j’aime à répéter ces mots ! Que mon âme y trouve de délices !... C’est dans le Sacrement adorable de l’Eucharistie que se trouve l’amour, c’est à cette source sacrée dont les eaux jaillissent jusqu’à la vie éternelle, que nous devons aller étancher notre soif : c’est à ce tabernacle que nous devons aller chercher l’Agneau immaculé qui seul peut rendre à notre âme la blancheur de son innocence première. Pauvre Jésus ! Il n’est pas aimé ! Il n’est pas connu ! Ô aveuglement ! Ô stupidité de l’homme ! Que ne m’est-il donné de soumettre tous les cœurs au joug du saint amour !... Ô sainte Eucharistie ! C’est toi qui m’enlèves ainsi à moi-même ; tu me transportes déjà dans la région céleste. Que je t’aime ! Tu fais mes délices ; tu me fais mourir, pour mieux revivre. Laisse-moi expirer à tes pieds ; la mort m’est un gain. » Qui n’admirera ce langage dans une pauvre couturière qui ne connaît d’autre école que le Cœur de Jésus ? Voici ce qu’elle écrivait à son directeur : « Je vis cet aimable Sauveur, il y a quelques jours ; il me montrait son Cœur divin… Ô Jésus ! donnez-moi votre Cœur, donnez-moi votre amour… c’est aux pieds du Tabernacle qu’on apprend la science de l’amour !... »
    Cette magnifique parole de Marie-Eustelle nous indique où il faut aller apprendre la science des Saints, la science d’aimer Jésus-Christ, l’unique science nécessaire. Ecoutons encore une fois cette âme séraphique : « Ô Sacrement de l’Eucharistie, unique ambition de mon cœur, objet de tout ce que je pense, de tout ce que je crois, de tout ce que je veux ! Que ne puis-je te faire connaître ! Cher bon Maître ! Ô Jésus ! C’est trop, c’est trop pour ce lieu d’exil ! Suspends un peu ces délices ineffables ! Ô mon céleste Ami ! Tu m’enchaînes en quelque sorte sur cette terre étrangère, mais c’est aux pieds de tes autels. Eucharistie ! Ô doux cœur de mon âme ! Ô ma vie ! Ô l’âme de ma vie ! Eucharistie ! Que ce nom résonne délicieusement au-dedans de moi-même ! » Elle terminait ordinairement ses lettres par le Rendez-vous dans le Cœur de Jésus. Que les gens simples se consolent ; s’ils le veulent, ils peuvent lutter d’amour avec les Séraphins !...
    P. S. Omer

    Page d’histoire :
    La manière dont Notre-Seigneur récompensa un acte d’obéissance de Sainte Marguerite-Marie nous montre combien cette vertu lui est chère. Voici comment cette amie du Cœur de Jésus raconte elle-même le fait : « La veille de Saint Thomas (21 décembre 1682), notre très honorée Mère me commanda, en vertu de la sainte obéissance, de demander ma santé à Notre-Seigneur, lequel allait toujours augmentant mes infirmités. Etant, pour lors, alitée à l’infirmerie et si malade que j’aurais eu peine à subsister longtemps comme j’étais… Voici la manière dont elle me fit ce commandement : Qu’il fallait demander à notre-Seigneur que si tout ce qui se passait en moi (ses révélations) était de lui, il en donnât pour marque de suspendre tous mes maux corporels pendant cinq mois, en sorte que je n’aie besoin pendant tout ce temps d’aucun remède ou soulagement… Mais Celui qui a voulu mourir par obéissance m’a bien fait connaître combien il la chérit, puisque, m’étant levée dans le moment pour aller au chœur lui faire ma demande que mes péchés me rendaient indigne d’obtenir, j’ai toujours été depuis en si parfaite santé qu’il me semble que rien n’est capable de l’altérer. »
    (Vie de Sainte Marguerite-Marie, édition de Paray)

    ☞   La biographie résumée de Sainte Marguerite-Marie dans notre dossier dédié au Sacré-Cœur

    Bouquet spirituel :
    Les pécheurs trouveront dans mon Cœur l’Océan infini de la miséricorde.
    (Promesse du Sacré Cœur)

    Vous entrerez dans cet aimable Cœur comme un voyageur dans un navire dont le pur amour est le pilote.
    Sainte Marguerite-Marie (1648-1690)

    Pratique :
    Ne jamais murmurer, quel que soit le supérieur qui nous commande.

    Oraison jaculatoire :
    Cœur de Jésus, obéissant pour nous jusqu’à la mort de la croix, ayez pitié de nous.


    Reproduction autorisée à condition d'en mentionner la source... Merci !

    http://chemindamourverslepere.com



    "Mois du Sacré Cœur - à l’usage des personnes occupées", par Franc, Maison de la Bonne Presse, 1901.
    Nihil Obstat Lutetiae Parisiorum, die 7 maii 1901. Franc. Picard
    Imprimatur Lutetiae Parisiorum, die 9 maii 1901. E. Thomas, Vic. Gen.
    et
    "Mois du Sacré Cœur – Tiré des écrits des Saints, des Pères et des auteurs ascétiques", par le P. Vincent Jeanroy, Paris, Bayard, 1900 (nlle édition).
    Imprimatur Luxemburgi, in festo Ascensionis, 1896. + Joannes-Josephus, Epis. Luxemburgensis.
    Parisiis, die 13 junii 1900. E. Thomas, Vic. Gen.

  • Juin : mois du Sacré-Coeur - 6ème jour

    Sixième jour : La cité de refuge

    Voyez en Jésus ces signes de rédemption, de miséricorde et d’amour : ses cinq plaies ! Et ces signes sont en même temps les cités de refuge dont parlait le Prophète. Ecoutez le cri qui s’élève de ces cités divines ; prêtez l’oreille à ce qu’elles disent. A nous, elles parlent de repentir, de confiance et d’amour, à Dieu le Père, de miséricorde et de pardon. Le sang d’Abel demandait vengeance, les plaies de Jésus demandent miséricorde. Ô pécheur, craindrais-tu encore que Dieu te repousse ? Vois quels avocats plaident la cause au tribunal de la justice. Au Fils, Marie présente son Cœur maternel et son sein qui l’a allaité. Au Père, le Fils présente ses plaies et son Cœur ouvert. En présence de tous ces monuments d’amour, qui pourrait craindre d’être repoussé ? « Et l’une de ces cités sera appelée cité du soleil. » Si les cinq plaies du Sauveur sont des cités de refuge, la plaie de son Cœur divin est la cité du soleil, l’éternel foyer de la lumière et de la chaleur surnaturelles. Par l’ouverture du côté de Jésus, la porte du paradis nous a été ouverte ; par elle, la splendeur de la lumière éternelle est arrivée jusqu’à nous. On dit généralement que le sang tiré du flanc de la colombe prévient la cécité, en faisant disparaître les taches qui se forment sur les yeux. Or, le sang que la lance du soldat a fait jaillir du Cœur transpercé de Jésus a illuminé les yeux de l’aveugle-né, c’est-à-dire de l’humanité jusqu’alors plongée dans les ténèbres.
    Saint Antoine de Padoue (1195-1231)

    Exemple : Abondance de grâces promises à tous ceux qui pratiquent la dévotion au Sacré Cœur
    « Que ne puis-je, dit Sainte Marguerite-Marie, raconter à tout le monde ce que je sais de cette aimable dévotion ! Je vous en conjure, n’oubliez rien pour l’inspirer à tout le monde. Jésus-Christ m’a fait connaître à n’en pouvoir douter, qu’il voulait établir partout cette dévotion, et par elle se faire un nombre infini de serviteurs fidèles, de parfaits amis et d’enfants reconnaissants.
    Je ne sache pas qu’il y ait nul exercice de dévotion dans la vie spirituelle qui soit plus propre à élever en peu de temps une âme à la plus haute sainteté, et pour lui faire goûter les véritables douceurs qu’on trouve au service de Dieu. Oui, je le dis avec assurance, si l’on savait combien Jésus-Christ a pour agréable cette dévotion, il n’est pas un chrétien, pour peu d’amour qu’il eût pour cet aimable Sauveur, qui ne la pratiquât d’abord.
    Faites en sorte que les personnes religieuses l’embrassent, car elles en retireront tant de secours, qu’il ne faudrait point d’autre moyen pour rétablir la première ferveur et la plus exacte régularité dans les communautés les moins réglées, et pour porter au comble de la sainteté celles qui vivent dans la plus exacte régularité.
    Mon divin Sauveur m’a fait entendre que ceux qui travaillent au salut des âmes auront l’art de toucher les cœurs les plus endurcis et travailleront avec un succès merveilleux, s’ils sont pénétrés eux-mêmes d’une tendre dévotion au divin Cœur.
    Pour les personnes séculières, elles trouveront par ce moyen tous les secours nécessaires à leur état, c’est-à-dire la paix dans leur famille, le soulagement dans leurs travaux et les bénédictions du ciel dans toutes leurs entreprises. C’est proprement dans ce Cœur adorable qu’elles trouveront un refuge pendant leur vie, principalement à l’heure de la mort. Ah ! qu’il est doux de mourir, après avoir eu une constante dévotion au Sacré-Cœur de Celui qui doit nous juger !
    Enfin, il est visible qu’il n’est personne au monde qui ne ressentit toutes sortes de secours du ciel, s’il avait pour Jésus-Christ un amour parfaitement reconnaissant, tel qu’est celui qu’on lui témoigne par la dévotion à son Sacré Cœur. »

    Page d’histoire :
    L’amour véritable pour Jésus-Christ ne consiste pas à avoir toujours des sentiments extraordinaires, ni à accomplir des actes surhumains. Il consiste à faire, pour obéir et pour plaire à Dieu, ce que Dieu demande de nous. Saint Vincent de Paul, qui a donné de si héroïques marques de son amour pour Dieu, a passé les années de son enfance à garder les troupeaux, et cependant, dès lors, il s’appliquait à cette humble fonction pour l’amour du Dieu qui l’y avait appelé. Dans la suite, sa vie n’eut rien d’extraordinaire pendant de longues années où les études l’occupèrent comme tant d’autres ; mais, là encore, il travaillait pour Dieu et comme Dieu le voulait ; plus tard, modeste précepteur dans une grande maison, sans faire de grandes choses, il se fit remarquer en toutes circonstances par sa foi, son amour de Dieu, et c’est ainsi qu’il prépara son cœur à devenir le trésor où Dieu versa ses grâces et d’où sortirent ensuite tant de généreux sentiments et tant d’heureuses initiatives pour la gloire de Jésus-Christ.

    ☞   Des précisions dans notre dossier dédié au Sacré-Cœur, concernant la vie de Saint Vincent de Paul – voir l’année 1617

    Bouquet spirituel :
    Nous avons une cité de refuge toujours ouverte dans toutes nos tentations, dans toutes nos afflictions, en un mot, dans tous nos besoins : ce sont les entrailles de la miséricorde de Dieu.
    Saint Bernard (1090-1153)

    C’est dans cet adorable Cœur que nous trouvons toutes les armes propres pour notre défense, tous les remèdes pour la guérison de nos maux.
    Saint Pierre Damien (1007-1072)

    Pratique :
    Accomplir nos actions ordinaires de notre mieux en vue de plaire à Dieu.

    Oraison jaculatoire :
    Tout pour vous, Seigneur Jésus.

     

    Reproduction autorisée à condition d'en mentionner la source... Merci !

    http://chemindamourverslepere.com



    "Mois du Sacré Cœur - à l’usage des personnes occupées", par Franc, Maison de la Bonne Presse, 1901.
    Nihil Obstat Lutetiae Parisiorum, die 7 maii 1901. Franc. Picard
    Imprimatur Lutetiae Parisiorum, die 9 maii 1901. E. Thomas, Vic. Gen.
    et
    "Mois du Sacré Cœur – Tiré des écrits des Saints, des Pères et des auteurs ascétiques", par le P. Vincent Jeanroy, Paris, Bayard, 1900 (nlle édition).
    Imprimatur Luxemburgi, in festo Ascensionis, 1896. + Joannes-Josephus, Epis. Luxemburgensis.
    Parisiis, die 13 junii 1900. E. Thomas, Vic. Gen.

  • Juin : mois du Sacré-Coeur - 5ème jour

    Cinquième jour : Le Paradis de l’amour

    Courage donc, élève-toi, ô âme misérable et infirme, élève-toi sur les ailes de la foi et de la charité… monte au Paradis de l’amour pour recueillir le miel de la dévotion ; monte à ce Cœur si haut ; car Celui que tu cherches a été à la fois élevé et humilié. Il ne s’est pas élevé sur la croix pour se soustraire à ceux qui voudraient s’approcher de lui, mais au contraire afin de pouvoir être trouvé par eux. Approche-toi donc avec confiance de ce Paradis ; reconnais ton Sauveur à ses bras étendus, embrasse son amour qui t’appelle à ses étreintes et qui est prêt à recevoir les tiennes ; écoute l’accent de cette voix miséricordieuse et je puis le dire, digne de compassion, qui te crie : Reviens, reviens, afin que je te contemple. Reviens de ta volonté mauvaise ; de tes actions perverses, de tes obstinations, de ton désespoir… La science que tu apprendras de moi dans toute sa plénitude te donnera le pouvoir d’écarter l’obstacle que le Chérubin te présentait. Les fleuves de mon sang feront tomber les flammes redoutables de ce glaive embrasé. Entre donc, ô âme, dans ce « Paradis meilleur que tous les autres », maintenant avec toute l’affection de ton cœur, afin que tu puisses, plus tard, avec ton âme et ton corps, entrer dans le Paradis terrestre et dans le Paradis des cieux.
    Saint Bernard (1090-1153)

    Exemple : Un martyr
    « Un jeune missionnaire du diocèse de Clermont, M. J.-M. Baptifaud, dut sa dévotion au Sacré Cœur de Jésus l’incomparable grâce du martyre, qu’il désirait très vivement. Le 29 juin 1871, jour où le jeune lévite avait le bonheur de se consacrer irrévocablement à Dieu, en recevant le sous-diaconat, il écrivait en tête de ses résolutions de retraite : Sous les auspices du Sacré Cœur, doux et humble, brûlant d’amour pour Dieu et les hommes, et ne cessant de crier : « Ecce venio, ut faciam, Deus, voluntatem tuam. » Il consacra de même au Sacré Cœur ses autres ordinations. Quand il apprit sa destination pour le Yun-Nan, la première question qu’il adressa à son directeur fut celle-ci : Peut-on être martyr au Yun-Nan ? Et M. le G***, son voisin de district et son ami, écrit de lui le 29 juin 1876 : « M. Baptifaud a de tout temps soupiré après le martyre : ses écrits l’attestent, et le post-scriptum de sa dernière lettre était un consentement formel et parfait de son sacrifice.
    « Dès que le danger fut menaçant, M. Baptifaud prépara ses chrétiens et se prépara lui-même pour la lutte, par la confession et la communion. Puis il les réunit dans la soirée du 15 septembre 1874, et tous se consacrèrent solennellement au Sacré Cœur. Vingt-quatre heures après, le 16 au soir, une victime d’agréable odeur fut immolée au Cœur de notre adorable Maître. On apprend au missionnaire que ses chrétiens sont en danger ; mais il est averti qu’il s’expose à un péril imminent s’il va les joindre. « Que d’autres n’y aillent pas, dit-il, c’est bien ; mais moi, qui suis Père, je dois aller au secours de mes enfants qui s’y trouvent. » Les ennemis avaient déjà escaladé le mur qui les déparait des chrétiens ; M. Baptifaud veut le franchir : un coup de lance le repousse : « Pourquoi ne voulez-vous pas que j’entre ? Je suis le Père des chrétiens !
    - C’est précisément celui-là que nous voulons tuer ! » fut-il répondu.
    M. Baptifaud s’élance pour sauter le mur ; on s’empare de lui ; il a les mains liées derrière le dos avec la tresse de fils de soie attachée à ses chevaux. Peu après il expire sous les coups, ayant invoqué le nom de Jésus jusqu’à son dernier soupir. »
    (Bulletin du Vœu National)

    Page d’histoire :
    Un trait de la vie du général de Sonis, un des amis les plus dévoués du Cœur de Jésus, nous montre l’énergie que donne pour le service de Dieu un amour sincère de Notre-Seigneur. Voici ce que raconte le héros lui-même : « un jour que, pour payer ce que je devais à l’esprit de corps, j’étais allé passer une heure au cercle des officiers, entouré de beaucoup de monde, je me trouvais adossé au chambranle d’une cheminée, tout près d’une fenêtre donnant sur la voie publique, lorsque j’entendis de ce côté le bruit d’une sonnette qui tintait par intervalles. Il me vint une pensée que c’était le bon Dieu qu’on portait à quelque malade. M’agenouillerai-je ? Resterai-je là debout comme tout le monde ? Il y eut en moi, je l’avoue, un moment de combat ; mais soudain une pensée me traversa l’esprit : si ces gens-là voyaient passer leur chef de corps, leur empereur, leur drapeau, est-ce qu’ils ne salueraient pas ? Et quand c’est mon Dieu qui passe !... Allons donc ! Là-dessus je m’approche de la fenêtre, me disposant déjà à mettre les deux genoux en terre. Mais, ô déception ! en levant les yeux, que vois-je ? C’était le vulgaire chariot de je ne sais quel marchand ambulant dont cette clochette hypocrite annonçait le passage… Le bon Dieu s’était contenté de ma bonne volonté. »
    (Le général de Sonis (1825-1887), par Mgr Bonnard)

    ☞   Des précisions dans notre dossier dédié au Sacré-Cœur, concernant le général de Sonis et la bataille de Loigny – voir les années 1870 et 1871

    Bouquet spirituel :
    Le Cœur de Jésus, source inépuisable de tous les biens, est comme un jardin d’une beauté extraordinaire et toute mystérieuse.
    Sainte Gertrude (1256-1302)

    Que le Seigneur est bon, que son Cœur est aimable ! Demeurons là en ce saint domicile ! Que ce Cœur vive toujours dans nos cœurs, que ce sang bouillonne toujours dans les veines de nos âmes.
    Saint François de Sales (1567-1622)

    Pratique :
    Triompher du respect humain.

    Oraison jaculatoire :
    Doux Cœur de Jésus, soyez mon amour !

    Reproduction autorisée à condition d'en mentionner la source... Merci !

    http://chemindamourverslepere.com


    "Mois du Sacré Cœur - à l’usage des personnes occupées", par Franc, Maison de la Bonne Presse, 1901.
    Nihil Obstat Lutetiae Parisiorum, die 7 maii 1901. Franc. Picard
    Imprimatur Lutetiae Parisiorum, die 9 maii 1901. E. Thomas, Vic. Gen.
    et
    "Mois du Sacré Cœur – Tiré des écrits des Saints, des Pères et des auteurs ascétiques", par le P. Vincent Jeanroy, Paris, Bayard, 1900 (nlle édition).
    Imprimatur Luxemburgi, in festo Ascensionis, 1896. + Joannes-Josephus, Epis. Luxemburgensis.
    Parisiis, die 13 junii 1900. E. Thomas, Vic. Gen.

  • Juin : mois du Sacré-Coeur - 4ème jour

    Quatrième jour : L’autel


    Il y avait dans la loi ancienne deux autels : l’autel d’airain ou des holocaustes, et l’autel d’or ou des parfums… Jésus-Christ est tout à la fois ces deux autels dont parle la loi antique : autel d’airain dans son corps tout sanglant, immolé à la vue de tout le peuple ; autel d’or dans son Cœur tout brûlant d’amour. Et ces deux autels demandent et provoquent des larmes avec lesquelles nous devons les arroser en ce jour. Le premier demande des larmes de componction et de repentir, le second des larmes de tendresse et de dévotion… Oui, notre autel d’or ou des parfums à l’intérieur est le Cœur du Christ, tout embrasé de charité. Là est l’encens qui monte vers le ciel ; là sont les parfums suaves qui embaument la terre. Ô Dieu, quelle suavité, lorsque je l’entends s’écrier dans la véhémence de son amour ; Père, pardonnez-leur, ils ne savent ce qu’ils font !... La méditation des souffrances extérieures de Jésus-Christ est sainte et méritoire, sans doute ; mais si nous voulons trouver de l’or pur, il nous faut aller à l’autel intérieur, au Cœur même de Jésus, et étudier les richesses de son amour. Saint Antoine de Padoue (1195-1231)

    Exemple : Sainte Gertrude voit le Sacré Cœur sous la forme d’un autel d’or
    « Sainte Gertrude, la douce sainte du Sacré Cœur, dont la vie tout entière ne fut pour ainsi dire qu’une perpétuelle extase, fut un jour ravie en esprit dans le ciel ; il lui semblait voir Jésus, le prêtre éternel, célébrer lui-même la Sainte Messe au milieu des saints et des anges. Or, pendant que l’on chantait l’Offertoire, le très précieux Cœur du Seigneur jésus semble sortir de sa poitrine sacrée, en forme d’autel d’or, brillant merveilleusement comme un feu ardent. Alors, tous les anges qui étaient préposés au ministère des hommes, prenant leur vol, offrirent avec une grande joie, sur cet autel du Cœur du Seigneur, des oiseaux vivants, qui signifiaient toutes les bonnes œuvres et toutes les prières accomplies par ceux dont ils étaient chargés… Enfin arriva un prince de la milice céleste, portant un calice d’or qu’il offrait pareillement sur l’autel d’or du Cœur divin… Le Seigneur bénit aussitôt ce calice d’un signe de croix, à la manière d’un prêtre qui consacre l’hostie. Après quoi il dit d’une voix harmonieuse : Sursum corda ! et tous les saints, provoqués de la sorte, s’approchèrent, élevant leurs cœurs qu’ils appliquèrent à l’autel d’or du Cœur divin, à ce dessein que le calice béni et consacré par le Seigneur avec tant d’affection venant à déborder, ils pussent en recueillir quelques gouttes en augmentation de leur joie et de leur gloire. »
    (Le Livre des Révélations, IV, 50)

    Page d’histoire :
    Le Cœur de Jésus veut ranimer l’esprit chrétien parmi les hommes ; aussi, dit le P. Lefèvre, « souvent il a suffit de consacrer une paroisse à ce divin Cœur, de lui élever un autel, de mettre son image dans une église ou d’y établir une association de prières, pour faire changer de face tout un pays, pour convertir une paroisse, pour gagner un pécheur public et scandaleux, ou toucher un pauvre malade qui allait mourir dans le crime et se perdre. Il a suffi, dans des missions lointaines, de consacrer une île sauvage à ce divin Cœur pour tout changer. Qui ne sait que Saint François de Sales était un véritable adorateur du Cœur de Jésus ? Aussi il convertit 72 000 pécheurs, racontent ses historiens. »

    ☞   Des précisions dans notre dossier dédié au Sacré-Cœur, concernant Saint François de Sales et le Cœur de Jésus – voir l’année 1610

    Bouquet spirituel :
    L’odeur de vos parfums invite à venir à cet autel, à ce sanctuaire de votre Cœur sacré ; elle attire ceux qu’elle invite, elle conduit ceux qu’elle attire, elle ne trompe point ceux qu’elle conduit.
    Lansperge le Chartreux (1489-1539)

    Mon tabernacle sera dans la plaie de votre Cœur où je contemplerai sans cesse la charité que vous m’avez témoignée en vous offrant à tout faire et à tout souffrir pour mon amour.
    Louis du Pont (1554-1624)

    Pratique :
    Demander avec ferveur le véritable esprit chrétien.

    Oraison jaculatoire :
    Cœur de Jésus, changez mon âme !

    Reproduction autorisée à condition d'en mentionner la source... Merci !

    http://chemindamourverslepere.com



    "Mois du Sacré Cœur - à l’usage des personnes occupées", par Franc, Maison de la Bonne Presse, 1901.
    Nihil Obstat Lutetiae Parisiorum, die 7 maii 1901. Franc. Picard
    Imprimatur Lutetiae Parisiorum, die 9 maii 1901. E. Thomas, Vic. Gen.
    et
    "Mois du Sacré Cœur – Tiré des écrits des Saints, des Pères et des auteurs ascétiques", par le P. Vincent Jeanroy, Paris, Bayard, 1900 (nlle édition).
    Imprimatur Luxemburgi, in festo Ascensionis, 1896. + Joannes-Josephus, Epis. Luxemburgensis.
    Parisiis, die 13 junii 1900. E. Thomas, Vic. Gen.
  • Juin : mois du Sacré-Coeur - 3ème jour

    Troisième jour : La solitude

    Je ne saurais vous dire avec quels sentiments d’amour je souhaite que vous viviez cachés et renfermés dans le cœur et le sein de Jésus-Christ… Venez donc, âmes aimantes, au nid sacré de vos solitudes, à la source cachée de votre bonheur, aux veines les plus secrètes du Cœur de Jésus, puisque ce Cœur est ouvert pour vous, afin que par le chemin de sa blessure, la méditation vous conduise jusqu’au sein même de Dieu, tout rempli et tout débordant de miséricorde… Pourquoi donc tardez-vous, âmes d’élection, et pourquoi ne volez-vous pas, avec les ailes de Séraphins, vers cette silencieuse solitude du Cœur de Jésus ?... Venez, n’ayez aucune défiance, car fussiez-vous couvertes de confusion, voilées d’ignominie, vêtues de péché, fussiez-vous-même dures comme les rochers et inflexibles comme le bronze, bientôt dans ce sein compatissant vous rayonnerez, vous aussi, des flammes du sein amour, parce qu’ici brûle un feu de toute-puissante charité qui consume également la paille, l’herbe desséchée, les rochers et le bronze.
    P. Ignace del Nante

    Exemple : Saint Antoine de Padoue et le Sacré Cœur
    Le culte de Saint Antoine de Padoue a pris depuis quelques années un développement qui tient du miracle. Tout le monde sait qu’il fut un grand thaumaturge, un grand convertisseur d’âmes, un ouvrier puissant en œuvres et en paroles, mais ce qu’on connaît moins, c’est son ardente dévotion envers le Sacré Cœur de Jésus. Les rares écrits qu’il a laissés nous en fournissent d’irrécusables témoignages. Nous aurons plusieurs fois occasion d’y puiser ; nous citerons aujourd’hui une admirable page, dans laquelle le Saint compare précisément le Cœur de Jésus au creux symbolique du rocher, dans laquelle l’âme doit se réfugier.
    « Le creux de la pierre, dit-il, où l’âme religieuse doit se réfugier, c’est la plaie du côté de Jésus-Christ. Il y a dans la chair de nombreuses blessures et il y a la plaie de son côté ; celle-là mène à son Cœur, c’est là qu’il appelle l’âme dont il fait son épouse. Il lui a tendu les bras ; il lui a ouvert son côté et son Cœur pour qu’elle vienne s’y cacher. En se retirant dans les profondeurs de la pierre, la colombe se met à couvert des poursuites de l’oiseau ravisseur, en même temps elle se ménage une demeure tranquille où elle repose doucement… Et l’âme religieuse trouvera dans le Cœur de jésus, avec un asile assuré contre toutes les machinations de Satan, une délicieuse retraite… Ne restons donc pas à l’entrée de la grotte ; allons au plus profond. A l’entrée de la grotte, aux lèvres de la plaie, nous trouvons, il est vrai, le sang qui nous a rachetés. Il parle, il demande miséricorde pour nous. Mais là ne doit pas s’arrêter l’âme religieuse. Lorsqu’elle a entendu la voix du sang divin, qu’elle aille jusqu’à la source de laquelle il découle, au plus intime du Cœur de Jésus. Là elle trouvera la lumière, la consolation, la paix, des délices ineffables. »

    Page d’histoire :
    En 1720, au mois de mai, la peste éclata à Marseille et jeta la ville dans une entière consternation. Abandonnée de ceux qui pouvaient fuir, cette vaste cité présenta bientôt l’image d’un champ de carnage rempli de morts et de mourants. Mgr de Belsunce, évêque de la ville, renouvela alors tout ce qu’avait fait à Milan Saint Charles Borromée. Mais, malgré le dévouement des prêtres, les larmes et les prières des fidèles, le ciel demeurait insensible. Au Cœur de Jésus était réservée la gloire de faire disparaître le fléau. En effet, le Sacré Cœur devint l’heureuse ressource du saint prélat. A sa sollicitation, les magistrats en corps firent vœu d’aller tous les ans à l’église de la Visitation, le jour de la fête du Sacré Cœur, pour y honorer le digne objet de notre amour, pour y recevoir la sainte communion, etc. Ce vœu fut prononcé publiquement à la cathédrale par le premier es magistrats municipaux devant le Saint Sacrement, que Monseigneur tenait entre ses mains. Tout le peuple s’unit à un vœu dont il espérait le succès avec une foi vive. Il fut exaucé d’une manière qui fit l’admiration de toute la ville. Dès ce jour-là, tous les malades guérirent et personne ne fut plus atteint de la peste.

    ☞   Des précisions dans notre dossier dédié au Sacré-Cœur, concernant l’historique de la peste à Marseille – voir à partir de l’année 1720, jusqu’en 1722

    Bouquet spirituel :
    Quand, ô mon Bien-Aimé, m’enlevant, me transportant tout entier en vous, me cacherez-vous dans votre Cœur de façon à ce que je ne paraisse plus jamais !
    Saint Pierre d’Alcantara (1499-1562)

    Jésus nous a ouvert son Cœur comme un sanctuaire pour y introduire les âmes pures qui sont ses épouses chéries.
    Louis de Blois (1506-1566)

    Pratique :
    Prenons la résolution de faire chaque jour de ce mois notre petite lecture.

    Oraison jaculatoire :
    Ô doux Cœur de mon Jésus, faites que je vous aime de plus en plus.


    Reproduction autorisée à condition d'en mentionner la source... Merci !

    http://chemindamourverslepere.com


    "Mois du Sacré Cœur - à l’usage des personnes occupées", par Franc, Maison de la Bonne Presse, 1901.
    Nihil Obstat Lutetiae Parisiorum, die 7 maii 1901. Franc. Picard
    Imprimatur Lutetiae Parisiorum, die 9 maii 1901. E. Thomas, Vic. Gen.
    et
    "Mois du Sacré Cœur – Tiré des écrits des Saints, des Pères et des auteurs ascétiques", par le P. Vincent Jeanroy, Paris, Bayard, 1900 (nlle édition).
    Imprimatur Luxemburgi, in festo Ascensionis, 1896. + Joannes-Josephus, Epis. Luxemburgensis.
    Parisiis, die 13 junii 1900. E. Thomas, Vic. Gen.

  • Juin : mois du Sacré-Coeur - 2ème jour

    Deuxième jour : La demeure

    Puisque nous sommes parvenus au Cœur très doux de Jésus, et qu’il fait bon y demeurer, ne nous en laissons pas arracher, car il a été écrit de lui : « Ceux qui se retirent de vous seront écrits sur la terre. » Mais qu’en sera-t-il de ceux qui s’en approchent ? Apprenez-le-nous vous-même. Vous disiez à ceux qui s’approchaient de vous : Réjouissez-vous, parce que vos noms sont écrits au ciel. Approchons-nous donc de lui et nous tressaillirons et nous nous réjouirons en vous au souvenir de votre Cœur. Ah ! qu’il est bon et doux d’habiter dans ce Cœur ! Je veux tout donner, toutes les pensées et toutes les affections de mon âme en échange de ce Cœur, jetant en lui toutes mes préoccupations, sachant que sûrement il prendra soin de moi. Dans ce temple, dans ce Saint des saints, devant cette Arche du testament, j’adorerai et je louerai le nom du Seigneur, disant avec David : J’ai trouvé mon Cœur pour prier mon Dieu. Et moi j’ai trouvé le Cœur de mon Roi, de mon frère, de mon tendre ami Jésus. Et je ne l’adorerais point ! Après avoir trouvé ce Cœur, qui est le vôtre et qui est le mien, ô très doux Jésus, je vous prierai, vous qui êtes mon Dieu. Admettez seulement mes prières dans ce sanctuaire de l’exaudition ; ou plutôt attirez-moi tout entier dans votre Cœur.
    Saint Bernard (1090-1153)

    Exemple : Notre-Seigneur fait entrer Sainte Gertrude dans son Cœur
    Sainte Gertrude est l’une des saintes qui ont le plus aimé le Sacré Cœur. Le lecteur pieux, en ouvrant ses œuvres, est ravi et charmé d’y trouver sans cesse le nom du divin Cœur de Jésus dont la Sainte semble avoir voulu marquer et consacrer chacune des pages de ses révélations.
    Nous y lisons, au chapitre 58 du 4e livre, que le Seigneur l’introduisit en un lieu admirable au-dessus de toute expression : c’était le Cœur de Jésus lui-même, disposé en forme de demeure. Lorsqu’elle y fut entrée, il lui sembla qu’elle allait défaillir sous l’influence des délices qui l’inondaient, et elle dit au Seigneur : « Mon Seigneur, quand vous n’auriez introduit mon âme qu’en une place que vos pieds auraient foulée, ce serait bien assez pour moi ; mais que puis-je essayer pour répondre à l’étonnante faveur que vous m’accordez en ce moment ? » Le Seigneur lui répondit : « Puisque tu cherches habituellement à m’offrir la partie la plus noble de ton être, c’est-à-dire ton cœur, j’ai jugé que, pour te complaire, je devais t’offrir aussi le mien ; car je suis le Dieu qui se fait pour toi tout en toutes choses : vertu, vie, science, nourriture, vêtement, en un mot, tout ce qu’une âme aimante peut désirer. » Elle dit alors : « Si mon cœur s’est mis en quelque point d’accord avec vous, Seigneur, c’était encore votre don. » Le Seigneur reprit : « Il est de ma nature que, lorsque j’ai prévenu une âme des bénédictions de ma douceur, je continue à lui prodiguer des bénédictions nouvelles ; et si elle se prête au bon plaisir de mon Cœur, il devient nécessaire que je me conforme aux désirs du sien. »

    Page d’histoire :
    Un des propagateurs de la dévotion au Sacré Cœur, Saint Jean Eudes, se sentant appelé de bonne heure à la vie religieuse, entra dans la Congrégation de l’Oratoire, mais en sortit bientôt pour fonder une Société toute dévouée aux Sacrés Cœurs de Jésus et de Marie. Il était persuadé qu’il n’y avait pas de meilleur moyen d’inspirer une piété solide et d’entretenir une ferveur durable que la dévotion à ces divins Cœurs. Aussi prêchait-il partout cette double dévotion qu’il a étendue beaucoup. – En 1672, deux ans avant que Sainte Marguerite-Marie eût ses révélations, il établit une fête du Sacré Cœur de Jésus dans sa Congrégation ; il y avait déjà treize ans qu’il avait composé une messe et un office particuliers où tout est plein d’une douce onction et qui furent approuvés de Rome en 1862. Son ouvrage intitulé : Le Livre du Cœur admirable contient un traité complet sur le Cœur de Jésus. C’est comme le testament du glorieux apôtre du Sacré Cœur.

    ☞   Des précisions dans notre dossier dédié au Sacré-Cœur, concernant la célébration de cette première fête du Cœur de Jésus – voir l’année 1672

    Bouquet spirituel :
    Ô mon âme, si tu savais combien le Cœur de Jésus est doux ! Entres-y, et, quand tu y seras, puisses-tu fermer sur toi les portes de ses blessures, afin qu’il te soit impossible d’en sortir.
    Saint Bonaventure (1217-1274)

    Ô Cœur ouvert du Rédempteur ! Ô bienheureuse demeure des âmes éprises de votre amour ! Ah ! ne refusez pas de recevoir aussi mon âme !
    Saint Alphonse de Liguori (1696-1787)

    Pratique :
    Réciter chaque jour quelque prière au Sacré Cœur.

    Oraison jaculatoire :
    Cœur sacré de Jésus, ayez pitié de nous.

     

    Reproduction autorisée à condition d'en mentionner la source... Merci !

    http://chemindamourverslepere.com


    "Mois du Sacré Cœur - à l’usage des personnes occupées", par Franc, Maison de la Bonne Presse, 1901.
    Nihil Obstat Lutetiae Parisiorum, die 7 maii 1901. Franc. Picard
    Imprimatur Lutetiae Parisiorum, die 9 maii 1901. E. Thomas, Vic. Gen.
    et
    "Mois du Sacré Cœur – Tiré des écrits des Saints, des Pères et des auteurs ascétiques", par le P. Vincent Jeanroy, Paris, Bayard, 1900 (nlle édition).
    Imprimatur Luxemburgi, in festo Ascensionis, 1896. + Joannes-Josephus, Epis. Luxemburgensis.
    Parisiis, die 13 junii 1900. E. Thomas, Vic. Gen.

  • Juin : mois du Sacré-Coeur - 1er jour

    Premier jour : Le Sacré Cœur est tout pour l’âme fidèle

    Réjouis-toi donc, ô âme, dans le Cœur de ton Jésus ! En lui, tu es tout ce que tu es, et hors de lui, tu ne peux être rien, puisqu’il est pour toi toutes choses. Il est ton ciel, d’une étendue infinie et d’une dignité surnaturelle. Pour toi, il est la source dont les eaux rafraichissantes apaisent la soif des eaux de la terre. Il est l’air vivifiant, dont l’aspiration entretient la vie divine. Il est un feu ardent, qui ne dit jamais ; C’est assez d’amour. Il est ton trésor, ton aliment, le lit de ton repos, ton époux, ta lumière, ton père. Il est tout pour toi.
    Entre donc, âme bénie, dans la demeure que ton Jésus t’a préparée. Entre dans ce tabernacle admirable. Entre dans le paradis de la régénération. Dans cette terre promise et bénie du Cœur de ton Jésus, tu savoureras la douceur même de Dieu, la miséricorde de Dieu, la pureté de Dieu. Puisses-tu le comprendre et ne jamais chercher autre chose ! Alors tu pourras chanter avec le prophète : Ah ! qu’elle est noble, la part qui m’est échue ! Béni soit le Seigneur qui m’a donné l’intelligence !
    Ubertin de Casal (1259-v.1330)

    Exemple : L’abîme
    Sainte Marguerite-Marie, dans une page célèbre de ses révélations, nous représente le Cœur de Jésus sous la figure d’un abîme infini : « Le Sacré Cœur, dit-elle, est un abîme d’amour. Si nous sommes dans un abîme de privations et de désolations, entrons dans ce divin Cœur ; c’est toute notre consolation, dans laquelle il nous faut perdre sans désirer d’en sentir la douceur… Si vous vous trouvez dans un abîme de faiblesse, où vous tombez à tout moment, allez vous abîmer dans la force du Sacré Cœur qui vous fortifiera et vous délivrera. Si vous êtes dans un abîme de misères, allez les abîmer dans ce Cœur adorable qui est tout rempli de miséricorde. Si vous vous trouvez dans un abîme de ténèbres, il vous revêtira de sa lumière, à laquelle il faut vous laisser conduire… Quand vous vous trouverez dans le trouble et l’inquiétude, allez vous abîmer dans la paix de ce Cœur adorable que personne ne pourra vous ôter. Si vous vous trouvez dans un abîme de crainte, abîmez-vous dans celui de la confiance au Sacré Cœur, de là, vous ferez céder la crainte à l’amour.

    Page d’histoire :
    Un jour de l’octave de la fête du Saint Sacrement de l’année 1675, Sainte Marguerite-Marie était en adoration dans la chapelle de son monastère. Comme elle se sentait pressée de rendre à Jésus amour pour amour : « Tu ne peux m’en rendre un plus grand, lui dit le Sauveur, qu’en faisant ce que je t’ai tant de fois demandé. » Et, lui découvrant son Cœur, il lui dit avec une tendresse ineffable :
    « Voici ce Cœur qui a tant aimé les hommes qu’il n’a rien épargné, jusqu’à s’épuiser et se consumer, pour leur témoigner son amour.
    Pour toute reconnaissance, je ne reçois de la plupart que des ingratitudes par les mépris, les irrévérences, les sacrilèges et la froideur qu’ils ont pour moi dans ce sacrement d’amour.
    Mais ce qui m’est encore plus sensible, c’est que ce sont des cœurs qui me sont consacrés qui me traitent ainsi.
    C’est pour cela que je te demande que le premier vendredi après l’octave du Saint Sacrement soit dédié à faire une fête particulière pour honorer mon Cœur, en lui faisant réparation par une amende honorable, en communiant ce jour-là pour réparer les indignes traitements qu’il a reçus pendant le temps qu’il a été exposé sur les autels.
    Je te promets que mon Cœur se dilatera pour répandre avec abondance les influences de son divin amour sur ceux qui lui rendront cet honneur et qui s’emploieront à le lui faire rendre. »

    ☞   Des précisions dans notre dossier dédié au Sacré-Cœur, concernant les grandes révélations à Sainte Marguerite-Marie – voir les années 1673-1675

    Bouquet spirituel :
    Les trésors de bénédiction et de grâces que le Cœur de Jésus renferme sont infinis. Je ne sache pas qu’il y ait un exercice de dévotion dans la vie spirituelle qui soit plus propre à élever en peu de temps une âme à la plus haute perfection.
    Sainte Marguerite-Marie (1648-1690)

    Je vous salue, ô très auguste plaie, source miséricordieuse de toutes les grâces et de toutes les faveurs qui coulent sur le monde. En vous les pécheurs trouvent leur pardon, les martyrs leur courage, les vierges leur chasteté, les familles l’union et la concorde et les religieux le zèle pour leur perfection.
    Saint François de Borgia (1510-1572)

    Pratique :
    Se confesser et communier le premier vendredi du mois.

    Oraison jaculatoire :
    Cœur de Jésus, qui brûlez d’amour pour nous, enflammez nos cœurs d’amour pour vous.

     

    Reproduction autorisée à condition d'en mentionner la source... Merci !

    http://chemindamourverslepere.com


    "Mois du Sacré Cœur - à l’usage des personnes occupées", par Franc, Maison de la Bonne Presse, 1901.
    Nihil Obstat Lutetiae Parisiorum, die 7 maii 1901. Franc. Picard
    Imprimatur Lutetiae Parisiorum, die 9 maii 1901. E. Thomas, Vic. Gen.
    et
    "Mois du Sacré Cœur – Tiré des écrits des Saints, des Pères et des auteurs ascétiques", par le P. Vincent Jeanroy, Paris, Bayard, 1900 (nlle édition).
    Imprimatur Luxemburgi, in festo Ascensionis, 1896. + Joannes-Josephus, Epis. Luxemburgensis.
    Parisiis, die 13 junii 1900. E. Thomas, Vic. Gen.